Introduction

La vasectomie est un moyen de contraception masculine qui est très pratiquée aux Etats-Unis, au Canada, en Chine, en Thaïlande et Inde notamment est peu utilisé en France. L’augmentation des divorces et des remariages, ainsi que le désir croissant d’enfants après vasectomie sont devenus les deux principales causes de vasovasostomie. En 1919, Quinby et O'Conor ont effectué la première vasovasostomie [1]{Silber, 1977 #15}. Depuis lors, beaucoup de techniques ont été décrites. Même si de nombreux facteurs comme la durée entre la vasectomie et la chirurgie de remise en continuité, l’obstruction de l’épididyme et la présence d’anticorps antispermatozoïdes, déterminent le taux de grossesse après vasovasostomie, le succès dépend grandement de l’expérience du chirurgien et de la technique utilisée. Initialement, les vasovasostomies étaient réalisées par des techniques macroscopiques de remises en continuité, avec ou sans l’aide de loupes, et avaient des résultats acceptables en terme de paternité (43 à 85%) [2-5]. Plus récemment, l’utilisation de microscopes et d’instruments de microchirurgie a permis des sutures plus précises. Les taux de perméabilité déférentielle était de 70 à presque 100% et les taux de paternité étaient entre 43% et 64% [6-8]. La chirurgie assistée par robot a apporté une amélioration de la précision des gestes de microchirurgie par une vision tridimensionnelle étendue (grossissement jusqu'à x20) et une augmentation de la finesse du geste opératoire grâce à la démultiplication des mouvements (6 fois) et au filtrage des tremblements de l’opérateur. Les expériences initiales de vasovasostomie par chirurgie robot assistée chez l'animal [9, 10] et dans un modèle humain ex vivo [11] donnent des résultats superposables à la microchirurgie. Notre étude rapporte les premiers résultats sur la paternité secondaire après vasovasostomie robot assistée.